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Zano est un autodidacte à part entière.

Passionné de peinture depuis son plus jeune âge, le milieu social dont il est issu ne lui permet pas de suivre un cursus artistique.

Cette envie de peindre sera assouvie trente ans plus tard et, pour se familiariser avec cette toile qui lui fait défaut depuis si longtemps, il se laisse guider par son autre passion : la musique.

Il s’impose alors une ligne conductrice. Se définit un traité de ce que deviendra sa peinture : il noircit des pages entières tout en s’imprégnant de ses airs favoris (jazz, classique,…).

C’est alors que son art se révèle à lui comme une évidence : il peindra la musique.

Quoi de plus logique pour cet amoureux de peinture et de musique que de réunir ses deux passions pour n’en former plus qu’une seule ? Une dualité permanente qui, au final, doit faire corps. Une fusion détonante, sa propre symbiose.

Zano est avant tout fasciné par le travail du compositeur : le moment où le musicien écrit sa partition jusqu’au support final. Le cheminement de toutes ces étapes, c’est cela que Zano veut montrer.

Mettre en mouvement un son, donner une couleur à une tonalité, une image à la chaîne musicale.

Sa main est guidée par les vibrations de la musique qu’il écoute lorsqu’il peint. Zano est comme les cordes d’un violon qui vibrent au contact de l’archet, la mélodie passe par tous les pores de sa peau. Il se laisse transporter pour trouver l’inspiration.

Il met sur toile ce qu’un virtuose peut ressentir lorsqu’il compose et les phases successives qu’il traverse: l’angoisse, le doute, l’inspiration, l’exaltation, la plénitude, la gloire...

Inspiré par ses maîtres contemporains tels que De Staël, Miró ou Picasso, c’est vers la peinture abstraite que Zano trouve son médiateur.

Les sons deviennent des figures géométriques, les rythmes des spirales entrainantes aux accents mahlériens.

Pas de pose ni d’adagio dans la peinture de Zano mais, une symphonie de couleurs où, les bleus vifs se veulent aigus, les rouges envoutants, les noirs cérémonieux…

La mélodie se mêle à la matière et tel un feu d’artifice, explose sur la toile, prenant ainsi tout son sens.

Peu à peu des figures humaines se dévoilent mais, pas n’importe lesquelles: des femmes.

Des danseuses qui prennent vie au cœur de la matière, glissent et virevoltent sur le support. Leurs silhouettes s’animent au rythme de la musique, comme ensorcelées par l’environnement frénétique de l’artiste.

La femme est la source d’inspiration majeure de Zano. Muse de toutes les formes de créations, elle est celle qui anime les pinceaux, celle qui fait pleurer les violons.

Sincère jusque dans son art, Zano ne veut en aucun cas dénaturer sa première écoute, ses premiers émois. Il se laisse guider instinctivement pour mettre en avant sa nature profonde.

Il détourne ses lacunes, ses frustrations artistiques en atouts.

Pareille à la pureté du nouveau-né qui découvre le monde de son regard neuf, Zano peint la musique de sa main candide.

L’instinct est son seul guide.

L’amour est son seul moteur.

Cet amour qui nous transporte, nous donne des ailes.

 

Approchez-vous des peintures de Zano, tendez l’oreille et vous entendrez la musique….

 

Agathe Place

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